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LE QUÉBEC REÇOIT UNE FORMATION SUR L’ÉLECTRICITÉ LORS DE LA TOURNÉE RÉPARATION VE DU MAGAZINE EV REPAIR DE COLLISION QUÉBEC, SOUTENUE PAR FIX NETWORK

L’industrie québécoise de la réparation de carrosserie se prépare à la révolution des véhicules électriques. Avec plus de 260 000 véhicules à émission zéro sur les routes du Québec, il est essentiel que ce marché soit prêt pour les réclamations et les réparations relatives aux VE.

Le 18 septembre, la Tournée Réparation VE du magazine EV Repair, soutenue par Fix Network, a poursuivi sa tournée pancanadienne en diffusant des informations sur la réparation des véhicules électriques pour le marché secondaire de l’automobile.

Des douzaines de personnes ont assisté à l’événement auquel participaient quatre conférenciers et Phillippe-André Bisson, du Réseau Fix, à titre de maître de cérémonie. Si vous n’avez pas eu la chance d’assister à l’événement, consultez les points saillants dans les pages suivantes.

RÉSUMÉ DES TECHNOLOGIES DE LA HAUTE TENSION

Phillippe Bussières, conseiller principal au Conseil provincial des comités paritaires de l’industrie des services automobiles (CPCPA), a amorcé la journée d’information sur la recharge électrique en donnant un aperçu des connaissances relatives à la sécurité et à la rentabilité des VE. Il a expliqué les différences technologiques et de voltage entre les véhicules hybrides, les véhicules à pile à hydrogène, les véhicules électriques à autonomie prolongée (VEAP) et les VE.

Un véhicule hybride, a souligné M. Bussières, possède une batterie beaucoup plus petite qu’un véhicule électrique à autonomie prolongée (VEAP) ou qu’un véhicule électrique (VE), en raison de sa dépendance partielle à son système de combustion interne. La première étape, selon M. Bussières, consiste à se préparer à l’interaction inévitable avec les technologies à haute tension.

Cela signifie qu’il faut acquérir des équipements de protection individuelle (EPI) qui protègent votre équipe contre les dommages causés par la haute tension : des gants isolants de classe zéro d’une capacité de protection contre les chocs de 1 000 volts; des gants et des bottes de même qualité certifiés par l’Association canadienne de normalisation (CSA) pour l’électricité (ohm). Vous devez également équiper votre équipe d’outils de protection contre l’électrocution : outils isolés et kits de consignation.

M. Bussières recommande également d’installer une « zone de sécurité » dans la zone de réparation des VE afin de sensibiliser le personnel qui n’est pas formé à la manipulation des technologies à haute tension, ainsi que des autocollants d’avertissement de haute tension dans les zones potentiellement dangereuses.

M. Bussières a insisté sur les effets du courant alternatif et du courant continu. Alors que le courant alternatif change périodiquement de direction et est habituellement utilisé pour alimenter les maisons et les entreprises, le courant continu circule dans une seule direction et est généralement utilisé dans les VE. Il a indiqué que la résistance du corps humain est d’environ 2 000 Ω (ohms), dépendamment de certains facteurs. La tension émise par un véhicule électrique varie entre 400 et 800 volts; la loi d’Ohm permet de calculer la résistance d’un être humain.

Enfin, M. Bussières a insisté sur la « règle de la main droite ». La règle de la main droite est un moyen mnémotechnique utilisé en physique et en génie électrique pour visualiser la relation entre le courant, les champs magnétiques et les forces, en particulier dans les véhicules électriques.

En plaçant le pouce droit dans le sens du courant conventionnel et en recourbant les doigts vers le champ magnétique, il est possible de prévoir la rotation du moteur et le comportement des composants. Cette règle est essentielle pour travailler en toute sécurité sur les systèmes électriques des VE, car elle aide les techniciens à comprendre efficacement les interactions électromagnétiques.

QUE FAIRE DES BATTERIES EN FIN DE VIE OU ENDOMMAGÉES?

Nick Poupart et Martin Archambault de Lithion Technologies sont montés sur scène pour parler du recyclage des batteries de VE au Québec, un domaine dans lequel Lithion est très impliquée. Ils ont parlé de la mission de l’entreprise qui consiste à réutiliser les métaux précieux utilisés dans les batteries de VE, comme le lithium, le cobalt, le nickel, le manganèse, l’aluminium et le cuivre.

Ils ont évoqué le processus d’extraction minière, de raffinage et de transformation des matériaux en produits cathodiques et anodiques. Ensuite, ces produits sont transformés en cathodes en poudre qui sont redirigées vers Lithion pour être réutilisées ou compactées en cellules pour être utilisées dans les véhicules électriques. Les batteries de VE en fin de vie finissent toujours chez Lithion.

Le duo a également parlé de l’ouverture historique par Lithion du site de gestion du recyclage de Saint-Bruno, une installation unique en son genre au Québec, dédiée à la gestion des batteries de VE en fin de vie. L’installation produit une masse noire de haute qualité, a déclaré M. Poupart, grâce à un processus automatique qui garantit une efficacité optimale. Ils ont ajouté que 95 à 98 % des « déchets » de batteries traités par l’usine de Saint-Bruno sont réutilisés.

Sébastien Ménard, de Appel à recycler, a également parlé du recyclage des piles. Depuis 1997, Appel à recycler a collecté et recyclé plus de 50 millions de kilogrammes de piles et de matériaux de piles. L’entreprise ne se contente pas de recycler les batteries de véhicules électriques; elle recycle également les piles pouvant atteindre jusqu’à cinq kilogrammes. L’entreprise travaille pour le compte de 400 producteurs de piles différents.

Les batteries sont collectées par un transporteur agréé et expédiées vers un centre de tri canadien où elles sont organisées et triées par type et par composition chimique. Les batteries sont traitées selon l’une des cinq étapes suivantes : réparation, fabrication, revente, réutilisation ou recyclage.

En fin de compte, toutes les étapes de traitement des batteries de VE mènent au recyclage.

M. Ménard a relaté les premières années d’exploration des VE, des années 1970 aux années 1990, dans un contexte de pénurie de carburant et de préoccupations environnementales croissantes. « Ces premiers véhicules avaient des performances limitées en matière d’autonomie, de technologie et de capacité des batteries, a-t-il ajouté. Le véritable nouvel élan des VE a été donné dans les années 1990 avec les véhicules électriques hybrides, les hybrides rechargeables et, enfin, les premiers prototypes de VE. » « Entre 2016 et 2022, la demande de batteries lithium-ion a augmenté de près de 1 500 % », a déclaré M. Ménard.

Enfin, M. Ménard a parlé de la sécurité des batteries de VE pour faire écho à la présentation de M. Bussières, en soulignant le besoin de sécurité autour des VE et la nécessité de promouvoir une manipulation sûre et responsable et en abordant la réalité terrifiante de l’emballement thermique, une préoccupation très réelle pour les ateliers de réparation.

L’emballement thermique dans les véhicules électriques (VE) est une augmentation rapide de la température dans les batteries lithium- ion, souvent déclenchée par des dommages dus à une collision.

Les causes comprennent les cellules perforées, les systèmes de gestion de la batterie endommagés et les sources de chaleur externes. Les indicateurs d’un emballement thermique potentiel sont le gonflement, les odeurs inhabituelles et les dommages visibles.

Les professionnels de la réparation doivent évaluer soigneusement l’état des batteries, en respectant les protocoles de sécurité et en utilisant des équipements de protection individuelle. En règle générale, les batteries endommagées doivent être remplacées plutôt que réparées. Les mesures de sécurité incendie, y compris l’accès à des extincteurs appropriés, sont essentielles.

Une formation continue sur la technologie et la sécurité des VE est essentielle pour que les techniciens puissent gérer efficacement les risques associés à l’emballement thermique.

Après avoir remercié les participants et les commanditaires, M. Bisson a mis fin à la partie orale de l’événement. Un cocktail a clôturé l’événement, au cours duquel chacun a pu discuter des connaissances acquises tout au long de la journée.

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