UN CHOC EN PERSPECTIVE

L’ENQUÊTE SUGGÈRE QUE L’INDUSTRIE VEUT EN SAVOIR PLUS SUR LES VÉHICULES ÉLECTRIQUES; LE PROBLÈME, C’EST L’ACCESSIBILITÉ

PAR ALLISON ROGERS

Il est temps de faire le point sur l’électricité; l’industrie est-elle prête et capable d’assumer son rôle dans le processus d’électrification des véhicules?

Collision Québec a mené un sondage auprès de ses lecteurs pour connaître leur opinion sur les véhicules électriques. Les réponses provenaient de divers segments du secteur, notamment des propriétaires et du personnel des centres de réparation de carrosserie (66,7 %), des formateurs de l’industrie (12,1 %), du personnel de première ligne (12,1 %), des fournisseurs et des distributeurs (6,1 %) et des représentants des compagnies d’assurance (3 %).

D’après les résultats, tout le monde n’est pas prêt à s’engager dans l’ère électrique. Un répondant a même déclaré qu’il prévoyait refuser des emplois dans le domaine des véhicules électriques. La plupart des entreprises sont toutefois prêtes à adopter les véhicules à zéro émission, si seulement les circonstances le permettaient.

Il existe des cours, comme le programme de formation sur les VE de l’AIA Canada ou la certification EVFriendly pour la réparation après collision, et 84,8 pour cent des répondants ont convenu que l’industrie disposait de suffisamment de ressources pour la sensibilisation et la formation sur la réparation des VE. Pourtant, 51,5 pour cent des répondants ont déclaré qu’ils n’avaient pas de connaissances de base sur la façon de réparer les VE par rapport aux véhicules à moteur à combustion interne, et le même pourcentage a déclaré qu’ils n’avaient pas suivi de cours ou assisté à des présentations de l’industrie sur la réparation des VE.

Il existe de nombreuses ressources, mais les gens semblent hésiter à les utiliser. L’accessibilité et les coûts sont les principaux obstacles, selon les commentaires des personnes interrogées. Il n’y a pas grand-chose que l’on puisse apprendre en ligne sur les VE lorsqu’il n’y a pas de véhicule physique devant soi. Sans parler du prix du déplacement, des frais de cours, du prix de l’équipement nécessaire pour les travaux, etc.

L’un des commentaires émis dans le cadre de l’enquête indique qu’il faut «une meilleure compensation pour les ateliers, afin qu’ils puissent investir». Sinon, écrit le répondant, les ateliers refuseront les VE, ce qui, selon lui, se produit actuellement. L’orientation du matériel pédagogique et le manque d’information sur les réparations de carrosserie constituent un autre défi pour le secteur. De nombreuses personnes interrogées ont indiqué que des cours ou des ressources spécifiquement consacrés à la réparation après collision de véhicules électriques sont nécessaires pour que de réels progrès soient réalisés. D’autres suggèrent d’offrir des cours individuels, dans le cadre desquels un instructeur expert se rend dans l’atelier.

Certaines personnes interrogées ont pointé du doigt les présentations de l’industrie qu’ils jugent «alarmistes» et qu’ils accusent d’avoir donné «l’aura de la peur à la nouvelle technologie au lieu de nous rallier pour accepter les opportunités qui s’offrent à nous».

Dans l’ensemble, l’industrie reconnaît la nécessité de comprendre les réparations de VE; plus de 90 pour cent des répondants à l’enquête ont déclaré qu’ils croyaient que leur rôle nécessitera une compréhension des VE dans les cinq prochaines années. Plus de 85 pour cent veulent apprendre à les réparer. Il est temps de prendre les devants et de réfléchir à de nouvelles façons de garder le secteur à jour.

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